Films du mois

Films de mars 2017

Films vus au cinéma

Patients de Grand Corps Malade et Mehdi Idir


     Suite à un accident, Ben devient tétraplégique incomplet, il intègre un centre de rééducation où il va réapprendre à utiliser son corps démoli et faire de nouvelles rencontres. Le titre du film est particulièrement bien choisi. Au delà du fait qu’il désigne le statut des personnages principaux, il souligne également la patience dont ils font preuve. Elle se traduit par l’attente de l’aide soignant qui vient servir le petit déjeuner ou recharger la batterie du fauteuil roulant, l’espoir de retrouver une vie normale, la persévérance et l’acharnement que nécessitent les séances de kiné. Un immense courage émane de ce film, valorisé par une mise en scène artistique et musicale. J’ai vraiment beaucoup aimé ce long-métrage bourré d’auto-dérision et de tendresse ainsi que la chanson du générique, qui est un joli reflet du film.

Les figures de l’ombre de Theodore Melfi

     Inspiré de faits réels, les figures de l’ombre rend hommage au parcours de trois femmes de couleurs travaillant à la NASA et ayant contribué aux progrès de la conquête spatiale. J’adore ce genre de film qui met en avant des faits méconnus et qui concerne une page historique importante et j’aime tellement ces histoires où le mérite triomphe des injustices! Certes le long-métrage est très classique mais n’en demeure pas moins touchant, drôle, et émouvant! J’ai trouvé les actrices incroyablement belles et attachantes, même si le personnage de Katherine Johnson est davantage valorisé.

Films empruntés à la médiathèque

Stromboli de Roberto Rosselini

     Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Karen prisonnière lituanienne dans un camp italien n’a d’autres recours pour s’enfuir que d’accepter d’épouser Antonio. Il l’emmène sur une des îles éoliennes, celle du volcan Stromboli. La barrière de la langue, la différence sociale, le climat desséché dissuadent rapidement Karen de demeurer là bas. J’étais curieuse de découvrir ce célèbre film du néoréalisme et son intérêt réside évidemment dans le retranscription du vrai. J’ai assisté à des scènes impressionnantes de réalité, je pense notamment à la séquence de la pêche aux thons qui m’a fait écarquillé et détourné les yeux !

Certains l’aiment chaud de Billy Wilder

     En 1929, deux musiciens sont contraints de se travestir en femmes dans le but d’intégrer un orchestre féminin et de fuir pour la Floride, loin de la mafia qui les recherche. C’est ainsi qu’ils rencontrent la naïve mais splendide Sugar, chanteuse et joueuse de ukulélé. Vont s’ensuivre des subterfuges improbables pour la conquérir ainsi que des situations rocambolesques. J’ai passé un bon moment devant cette comédie remplie d’humour et d’énergie .

La tortue rouge de Michael Dudok de Wit

    Échoué sur une île déserte, un jeune homme tente de survivre et de s’échapper, c’est sans compter sur l’intervention d’une mystérieuse tortue rouge qui semble vouloir l’en empêcher. Si au début j’ai été charmée par la tournure de ce conte, je me suis lassée de l’aspect métaphorique et je n’ai pas été spécialement touchée sauf peut être par le graphisme et une scène. Ce film d’animation sans dialogues pourrait symboliser tant de choses sur le cycle de la vie, la beauté de l’amour, l’évolution de l’homme isolé de la société, le rapport à la nature que j’étais un peu perdue sur les intentions du réalisateur. En outre, j’aurais préféré qu’il soit plus étoffé au niveau de l’histoire et plus précis sur sa signification.

La Belle et la Bête de Jean Cocteau

     Avant de découvrir la nouvelle adaptation de Disney, j’ai eu envie de faire connaissance avec la réalisation de Jean Cocteau. J’ai beau avoir apprécié la théâtralisation et reconnu la poésie qui émane de cette oeuvre, je n’ai pas ressenti l’émotion magique que me procure le dessin animé de mon enfance. Peut-être suis-je trop formatée par la nostalgie de Disney pour pleinement aimer ce film considéré comme un chef d’oeuvre?

Take Shelter de Jeff Nichols

     Curtis mène une vie paisible aux côtés de sa femme, Sam et de leur fille malentendante, jusqu’au jour où ses rêves le tourmentent. C’était fascinant de voir l’obsession de cet homme et la façon dont il bouleverse son quotidien familial en dépit des conséquences. Ce comportement lui attire les regards noirs de son entourage, excepté sa femme qui d’abord déconcertée lui témoignera un soutien admirable. La famille et les paysages épurés sont souvent au centre de films de Jeff Nichols, c’est ce qui fait la force de ses œuvres cependant je trouve qu’il a une fâcheuse tendance à proposer des dénouements qui n’apportent pas toutes les réponses à mes questions et je suis toujours frustrée quand je dois m’approprier une fin ouverte !

Films vus en DVD

Les poupées russes de Cédric Klapisch

   Fidèle à l’humour de L’auberge espagnole, Les poupées russes en est la suite, où nous retrouvons Xavier à l’approche de la trentaine, enchaînant les conquêtes d’un soir et les galères d’écrivain. Même si Romain Duris est impeccable dans son rôle j’ai été plus qu’agacée par son personnage dont le comportement est d’une crétinerie insupportable à un moment du film! Néanmoins cela reste un film agréable et sympathique !

3 réflexions au sujet de « Films de mars 2017 »

  1. Je n’avais pas entendu parler du film Les figures de l’ombre maintenant j’ai énormément envie de le voir ! Les femmes scientifiques me fascinent !
    J’ai commandé le livre de Grand corps malade pour la bibliothèque j’aimerai le lire avant de voir le film. Ça a l’air fort comme film !

    Aimé par 1 personne

    1. Je pense que les figures de l’ombre vont te plaire surtout maintenant que tu travailles dans une bibliothèque scientifique 😉 Et il est encore bien diffusé au cinéma 🙂
      Je pense que ce qui fait aussi la force du film c’est le regard autobiographique de Grand Corps Malade justement. Il l’a vécu, il est donc l’un des mieux placés pour aborder ce sujet et être fidèle au quotidien d’un centre de rééducation !

      Aimé par 1 personne

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